1896- Projet et mise en chantier
D’un
fleuron de la belle époque du temps de la vapeur
2006- Projet d’une reproduction à
l’échelle 1/87.
LE PAS DE CALAIS. A toute
vapeur.
Maman les petits bateaux qui vont
sur l’eau ont-ils des jambes, air connu qui ? Dans sa jeunesse n’a
pas entendu ou fredonné cette
chanson enfantine. Mais tous n’ont pas eu
la chance des Calaisiens voire de près, tous ces bateaux de pêches voiliers,
vapeurs, des grands des petits, quant aux jambes si l’on pense à l’hydroptère,
aux jupes de l’aéroglisseur nous pouvons imaginer des petites jambes pour courir sur le sable. Calaisiens, notre passion pour les
bateaux va très loin et quand une compagnie décide d’armer un
navire sur une ligne autre que Calais
cela gronde et va aux pétitions
qui remontent en hauts lieux
Ma passion quant à elle va
jusque les répertorier et de faire dans cette vaste palette un choix.
C’est très dur de prendre une décision, tous
ces navires ont un attrait particulier mais on ne peut pas tous les
reproduire. Parti de cartes postales j’ai opté pour le dernier bateaux à aubes
de la Compagnie du Nord. C’est Le Pas
de Calais, fleuron des navires français du service transmanche des années
1900. En cette fin d’année 2006 après un an de travail, de recherches je suis en mesure de vous
présenter une reproduction à l’échelle du 1/87. De faire
connaître une partie de son histoire cent dix ans après son lancement.
Une histoire qui
laissera le souvenir impérissable d’un abordage dramatique, qui endeuilla les
familles de vingt sept marins, de l’équipage du sous-marin Pluviôse en exercice dans le secteur le 26 mai 1910.
A
manier avec délicatesse.
Le choix fixé, le travail a commencé par la recherche.
Documents, plans, photos toutes ces archives rassemblées, il faut les étudier,
tout comprendre de ce navire de cent trois mètres de long. Le
chantier représente un plan de travail d’un mètre vingt qu’il faut mettre en
œuvre. S’armer de patience et ne pas désespérer car il faut parfois recommencer
un module qui ne semble pas ressembler à la réalisation du navire. La
construction du navire a aussi subit des
changements, par rapport aux plans, du projet initial établis pour le traité du
21 septembre 1896
Voilà c’est le début des travaux
l’échelle choisie au 1/87 est appelée HO. C’est la dimension de
reproduction des petits trains qui me faudra par la suite associer au navire. Car la Compagnie
du Nord exploite le réseau de chemin de fer du Nord, sur lequel circulent ces voitures de prestige
qui ont longtemps reliées notre Gare Maritime, jusque au confins de l’Europe.
Rames de trains, reproduit à l’échelle et dont je possède quelques exemplaires
dans ma collection..
C’est dans la troisième semaine
de janvier 2006 que j’ai posé le premier
couple d’une série de vingt-quatre constituants les membrures de ma maquette.
Les étudier, les aménager intérieurement de la façon qui sera la plus apte à
recevoir le matériel de navigation radio commandé car cette maquette sera
navigante
La construction de la coque
nécessite des bois spéciaux pour
recevoir le revêtement final une résine
de polyester
LA COQUE EN CONSTRUCTION.
Chantier du Pas de Calais Tracé des lignes d''eau Essais de flottabilité |
La pose des différents couples se
succède et bientôt on devine les formes effilées d’une étrave tranchante assortie de son gouvernail, protégé par
l’âme d’un brion robuste.
La pose des bordés prend la suite des opérations, et quant à la suite des ponçages répétés la main, qui recherche
les défauts, glisse sur une coque aux formes arrondies de la voûte, la poupe
laisse deviner par la suite la pose d’un gouvernail imposant, La satisfaction
d’un travail qui prend forme, devient grande
et c’est toujours le plaisir de
continuer de comprendre de connaître,
les différentes parties de cette coque
qui maintenant est démontée de son chantier et qu’il faut caler sur un berceau
pour poursuivre son aménagement intérieur
C’est de l’étrave que j’ai
démarré les travaux. L’aménagement du pont principal, la pose de la mèche du
gouvernail avec sa barre franche, qui est un accessoire pour les manœuvres
d’accostages. Il faut procéder au
traçage de l’emplacement du guindeau qui actionnera les chaînes d’ancres vers leur puits respectif, et dans ses abords immédiats un accès à sa
machinerie protégée par une cloison étanche. Il y a neuf cloisons étanches qui
remontent jusqu’au pont principal, sur
le navire assurant une flottabilité du navire si même la machinerie et la salle
des chaudières étaient envahie par
l’eau. La suite c’est la cale aux
dépêches, où est entreposé en outre le
courrier, et la précieuse de la Malle des Indes.
UNE ÉTRAVE AU BRION ROBUSTE.
C’est ensuite l’emplacement des
claires-voies du bar, pour les passagers de deuxième classe. Cet endroit
recevra aussi la lumière diffuse par des hublots de bronze
Vient maintenant
l’empiétement du grand mât. Il est en sapin rouge monté avec
rails de glissière pouvant
recevoir deux voiles
triangulaires. Mât de misaine gréé de haubans à enfléchures permettant de
grimper dans la mature. Il est pourvu
d’un bras de charge supportant un
ensemble de poulies reliées de cordages, et mues par un treuil, d’une puissance
de 2 tonnes. Cet ensemble sert pour la manœuvre éventuelle des grandes caisses
appelées cadres
La cale principale est située juste devant la
passerelle. Elle est destinée à recevoir ces cadres, qui arrivent, arrimés sur
les wagons plate-forme, et qui
renferment les bagages et colis des voyageurs circulant dans ces trains
rapides.
DE L' ÉTRAVE A LA CHEMINÉE
C’est maintenant l’emplacement de
la passerelle principale montée sur pilasses, qui dans le projet n’était pas
prévue à cet endroit. Minuscule dans sa conception avec l’évolution du
progrès cette passerelle prendra des
dimensions de plus en plus importante pour en arriver à toute la largeur du
navire comme on les connaît maintenant.
Derrière c’est l’emplacement de l’imposante cheminée de 17 mètres de haut,
de forme ovale, blanche et noire, qui repose sur son caisson de dépoussiérage
et de retenue des suies provenant des chaudières. Deux énormes manches à air,
reliées à deux puissants ventilateurs, alimentent en oxygène les chaudières.
C’est pour la production de la vapeur nécessaire au moteur, composé de trois
cylindres, d’où le va et vient des pistons, assurent la rotation du vilebrequin entraînant les roues de
propulsions. Coté maquette c’est un moteur électrique qui entraînera les roues
par la jonction de poulies et ‘d’une
courroie crantée à l’arbre des
propulseurs.
LE POSTE DE NAVIGATION
Plateforme de tambour
Le grand jardin
Le milieu, c’est l’endroit le
plus large du navire que l’on appelle le jardin. De chaque coté de la
coque c’est deux gigantesques roues à
aubes, protégées par une carrosserie appelée
tambours eux-mêmes surmontés de plates formes, qu’il faudra
façonner et implanter.
C’est ensuite l’emplacement du
château surmonté de la passerelle de
commandement et de la salle des cartes suivra une claire voie assurant l’aération
et la clarté de la salle des machines,
Emplacement des roues " les tambours" |
PLAGE ARRIÈRE
Située juste
devant le mât d’artimon c’est là deux descentes vers le pont supérieur d’où se
situent les salons et cabines des passagers de première classe. Cet
emplacement forme un espace protégeant
des embruns est aussi aménagé de banquettes pour le confort des passagers qui
préfèrent rester à l’air libre
C’est une
enfilade de claires voies. Complétée par des hublots en bronze, de trente
centimètres de diamètre, qui diffusent la lumière du jour aux salons de luxe,
qui rappellent le raffinement et le confort des trains de cette époque.
Sur le pourtour
de la plage arrière, les bossoirs sont disposés à la suite, et par couple, ils
supportent les baleinières de sauvetage au nombre de six. Et à l’extrémité c’est l’emplacement de la
machine de gouverne automatique,
commandée par un servomoteur à vapeur. Le gouvernail à sa machinerie complétée
par une barre à roue pour des manœuvres manuelles de secours. Cabestan et
bittes d’amarrage, sur lesquels s’entrelacent les cordages, font parti de ce
décor qui semble être complexe mais ordonné. Pour la partie extrême c’est la
hampe du pavillon national qui sera le
point final des cent trois mètres du navire.
LA MAQUETTE DU PAQUEBOT.
Construction d’une maquette avec
recherche historique de carrière de 1896 à 1923
Etude complémentaire avec une page sur la collision avec le sous-marin Pluviôse le 26 mai 1910
1923 Le paquebot le NORD, se perd après avoir échoué près de SOUTHFORELAND.
1923 Le PAS DE CALAIS, lui est conduit à la ferraille en septembre.
Archives Municipales de la Ville de Calais. PAS DE CALAIS
Archives le
Monde du Travail Ville de ROUBAIX - NORD
Photographies
prises au cours des travaux durant l’année 2006. Propriété E. HERBAUT
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire